Département Val d'Oise (08-11-2013) : La révolution du très haut débit est en marche !

Revue de Presse - 08 Nov 2013

En juin 2012, le conseil général a voté le Schéma directeur d’aménagement numérique, point de départ d'une véritable révolution dans le Val d’Oise : l’installation du très haut débit dans l’ensemble du département.

EDITO

Pour se divertir, s’informer, échanger avec ses proches, chez soi comme au travail, la fibre optique change durablement notre quotidien : plus de rapidité, plus de fluidité, elle permet de développer des nouveaux modes de vie et de travail.

Un antidote contre la fracture numérique

Le conseil général a voulu que chacun en profite, quel que soit son âge ou son lieu de résidence.

Grâce au département, les 56 000 collégiens du val d’oise bénéficieront, avec l’arrivée du très haut débit dans leurs établissements, de pédagogies innovantes qui leur permettront de progresser plus rapidement.

Pour ceux que nous aidons à se loger avec notre bailleur social Val d’Oise Habitat, nous avons signé une convention qui facilite l’accès à la fibre optique dans les logements sociaux. Enfin, nous veillons à ce que tous les foyers du val d’oise soient connectés au réseau de fibre optique, que ce soit dans les espaces ruraux ou urbains.

Un levier pour le développement de notre territoire

L’arrivée de la fibre optique est aussi un facteur de développement économique. Le XXIe siècle est celui de l’économie de la connaissance, et afin d’accroître l’attractivité du val d’oise, il est vital de nous convertir à la fibre optique. nous devenons un territoire de référence pour la nouvelle industrie numérique, mais aussi pour toutes les entreprises, car le très haut débit ouvre des perspectives de développement et d’organisation quasi illimitées ! Pour les entreprises et pour tous les valdoisiens, la révolution du très haut débit est en marche ! Je vous invite à découvrir ce qui vous attend dans ce nouveau numéro !

Arnaud Bazin, président du conseil général du Val d’Oise.

 

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Le très haut débit pour tous

Le conseil général a fait le choix du déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire valdoisien à l’horizon 2020. En multipliant les vitesses de connexion, le très haut débit va multiplier les usages du numérique. Déjà, les collèges inscrits progressivement dans le Plan numérique montrent ce que la technologie peut apporter à la pédagogie.

 

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Pas de fracture numérique dans le Val d’Oise

Après l’adoption du Schéma directeur d’aménagement numérique (SDAN) en 2012, le conseil général a mis en place la Commission départementale d’aménagement numérique (CDAN) pour en assurer le suivi. Les études pré-opérationnelles sont en cours et le déploiement de la fibre optique va entrer dans une nouvelle phase en 2014.

 

Rachid Adda, responsable de la MIRES du conseil général, en charge de l’aménagement numérique du territoire

"L’explosion de nouveaux usages numériques techniquement exigeants rend indispensable le très haut débit. Il mobilisera les dispositifs de financements, notamment de l’État et de la Région, plus favorables sur la fibre que d’autres technologies plus anciennes, afin d’en minimiser l’impact pour les budgets des collectivités valdoisiennes. Le conseil général réalise un investissement de très longue durée, avec l’ambition de rendre accessible le très haut débit à tous les Valdoisiens, quel que soit leur lieu de vie."

 

Si le numérique est annoncé comme une révolution de la vie quotidienne, encore faut-il, pour en pratiquer tous les usages, et a fortiori les apprécier, disposer des supports et des matériels techniques adaptés. on dit souvent que « l’intendance suivra », mais ici l’intendance est prioritaire. Le conseil général en a bien conscience, qui a décidé lors de la séance du 9 septembre de consacrer une subvention de 1,2 million d’euros à l’enfouissement des réseaux ; ces tranchées peuvent être mises à profit pour la fibre optique*. cet aménagement du territoire valdoisien se réalise en conjuguant initiative privée, manifestée dans le cadre de l’AMII*, et intervention publique. c’est pourquoi le conseil général a élaboré et piloté le Schéma directeur d’aménagement numérique du val d’oise (SDANVO), avec la perspective de favoriser la cohérence des initiatives publiques et leur articulation avec l’investissement privé, de telle sorte que la desserte FTTH* du grand public soit assurée à 100 % à l’horizon 2020. Au total, 69 communes seront traitées par les opérateurs privés et 116 grâce à l’initiative publique. en parallèle, l’initiative publique doit desservir les principaux sites stratégiques et zones d’activités du département en très haut débit ; cela inclut une interconnexion du réseau PACCRET* avec les autres réseaux académiques et représente au total quelque 1 450 kilomètres de fibre optique. La mise en œuvre de cette stratégie est assurée par la CDAN. en mars, le conseil général a signé une convention avec France Télécom-orange, qui confirme son objectif de déployer, sur ses fonds propres, les réseaux FTTH sur 36 communes du département, dont 5 situées en zone très dense. Aide à l’adaptation des règlements de voirie, sensibilisation à l’intérêt d’utiliser les réseaux pluviaux et d’assainissement, réalisation d’un guide départemental… c’est désormais à ce suivi quotidien des procédures et des détails que le val d’oise devra sa couverture totale en fibre optique.

 

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Debitex pour débit express

Le projet Debitex est une initiative publique de déploiement de la fibre optique dans 27 communes – dont 13 dans le Val d’Oise et 14 en SeineSaint-Denis –, lancée par les deux départements. Son objectif est de raccorder au très haut débit, par la fibre optique, les zones d’activités, les sites publics stratégiques et les foyers du territoire. Une Délégation de service public (DSP) a été établie, qui est aujourd’hui assurée par la société Debitex Telecom, filiale de SFR Collectivités. Dans un contexte réglementaire mouvant depuis le lancement du projet en 2004, un avenant à la convention de DSP a été conclu en avril 2013. Assurant la complémentarité avec les déploiements des opérateurs privés, et répondant à la nécessité réglementaire de traiter entièrement une commune sur cinq ans, cette révision permet de prendre en compte les zones les moins denses du périmètre Debitex et celles à l’éligibilité ADSL la plus médiocre. En complément d’une centaine de zones d’activités et de près de 400 sites publics déjà raccordés en avril 2013 sur le périmètre des 27 communes, c’est ainsi 84 814 foyers répartis sur 13 communes qui seront raccordés par la fibre jusqu’au domicile (FTTH*) dans le cadre du nouveau volet résidentiel de Debitex.

La fibre à domicile

Le Schéma numérique retenu par le conseil général est celui du réseau fibré jusqu’au domicile, FttH*. A quoi bon en effet disposer du très haut débit dans la ville si le dernier tronçon du réseau, celui qui entre au domicile, reste à une vitesse de connexion bien plus lente ? Toutefois, si l’initiative publique assure l’installation des réseaux dans l’espace public, c’est aux propriétaires et occupants qu’il revient de traiter avec les opérateurs dans l’espace privé. Val d’Oise Habitat, toujours soucieux d’améliorer le cadre de vie de ses locataires, a été le premier bailleur social du département à signer une convention pour l’ensemble de son parc de résidence avec chacun des opérateurs déployant sur les communes concernées. Cette convention a été signée le 4 octobre par Arnaud Bazin, président du conseil général, et Georges Mothron, vice-président du conseil général et président de Val d’Oise Habitat. Il en résulte que, dans certaines villes comme Gonesse, le déploiement sera en avance de près d’un an sur le calendrier prévisionnel.

 

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La fibre optique pour tous les Valdoisiens à l’horizon 2020

Pourquoi qualifiez-vous le numérique, via le très haut débit, de révolution ?

Arnaud Bazin : L’accès au très haut débit (THD) par la fibre optique, qui n’a pas de limite physique connue à ce jour, est un changement de modèle comme nous en connaissons un par siècle. À l’instar de l’électricité ou du chemin de fer au début du siècle dernier, les nouvelles technologies du numérique se développent dans des domaines toujours plus nombreux de la vie quotidienne, et le THD y donne accès à de nouvelles possibilités : télétravail, télémédecine, accès à la culture et à l’éducation, dématérialisation des démarches administratives… Le THD est aussi le catalyseur pour une nouvelle industrie numérique, dont les Fab Lab* et l’impression 3D sont des exemples emblématiques. Tant par les technologies que par les usages numériques innovants qu’il entraîne dans son sillage, le THD est bien le vecteur de ce que l’on nomme déjà la troisième révolution industrielle : celle de l’économie et de la société du XXIe siècle ! Des opérateurs privés étant déjà positionnés, l’intervention du conseil général était-elle nécessaire et en quoi a-t-elle consisté ?

François Scellier : Certes, les opérateurs privés se sont positionnés dans le Val d’Oise, mais seulement dans les communes parmi les plus denses et donc les plus rentables en termes de retour sur investissement. L’intervention publique était donc nécessaire pour éviter de reproduire, avec le THD, la fracture numérique existant sur l’ADSL. À travers une structure départementale en cours de constitution, l’initiative publique permettra de relier les 80 000 foyers « oubliés » des opérateurs privés et de raccorder l’ensemble des parcs d’activités du Val d’Oise et des sites publics prioritaires. Dans les phases que nous abordons, le conseil général est un centre de ressources indispensable pour les communes et les intercommunalités ; il facilite l’accompagnement et la mise en place d’outils de suivi des déploiements. Les services du conseil général assurent aussi le pilotage des études du SDAN, la veille sur la réglementation et la législation… C’est un domaine complexe, qui exige des compétences pointues dont ne disposent pas toujours les collectivités.

Le très haut débit est-il indispensable au développement économique du Val d’Oise ?

François Scellier : L’économie de la connaissance, fondée sur la formation, la recherche et, plus globalement, les processus d’innovation, sera le principal facteur de développement économique des prochaines décennies. Le numérique est une des dimensions essentielles de notre future compétitivité. Et pas seulement par rapport à des territoires équivalents aux nôtres en termes d’attractivité… Des territoires de moindre importance aujourd’hui pourraient nous supplanter parce qu’ils auraient fait le bon choix d’investir dans le très haut débit. Dans une société totalement et constamment connectée, l’accès au très haut débit devient LE critère de choix d’installation des personnes et plus encore d’implantation des entreprises sur un territoire. C’est un élément essentiel de l’attractivité et de la qualifi cation du Val d’Oise 2.0 !

Le SDAN affiche des objectifs ambitieux en termes de délais. Le calendrier de déploiements sera-t-il respecté ?

Arnaud Bazin : Pour la zone d’initiative privée, la qualité du partenariat entre les collectivités territoriales et les opérateurs privés est absolument essentielle au respect des délais. Des conventions avec les opérateurs privés permettent de garantir leurs engagements dans le temps et sur l’intégralité de leur périmètre d’intervention. La signature de la première convention-cadre en Île-de-France, entre l’opérateur Orange et notre Département, a marqué une étape importante. Une seconde doit suivre prochainement avec SFR, l’autre opérateur déployant sur notre territoire. À ce jour, l’ensemble des engagements sont tenus et les déploiements ont même été anticipés dans certaines communes. En ce qui concerne l’initiative publique pilotée par le conseil général, la feuille de route du SDAN est respectée. Les études en cours doivent définir l’ingénierie et le modèle économique retenus pour les réseaux optiques. Elles doivent aussi intégrer les nouvelles modalités des aides de l’État, qui sont plus avantageuses pour les collectivités territoriales. Dans une réglementation et un marché en perpétuel mouvement, le département du Val d’Oise s’attache à respecter les délais pour le calendrier des déploiements de la fi bre optique sur le territoire, mais veille aussi à mobiliser l’ensemble des opportunités de subventions publiques (État/Région) de ces réseaux afin de minimiser l’impact de ce projet stratégique sur le budget des collectivités territoriales valdoisiennes. La mise en œuvre du projet Debitex, une réalité depuis juin 2013 pour 13 communes de l’est du Val d’Oise, en est la parfaite illustration.

 

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Toujours plus de numérique dans les collèges

Le Plan numérique des collèges conjugue la compétence du conseil général sur les collèges et sa volonté de déployer le très haut débit sur tout le Val d’Oise. Ses bénéfices pour la réussite scolaire doivent augmenter avec les capacités de connexion.

 

Jacky Galicher, directeur des systèmes d’information du rectorat de Versailles

"Plus on augmente le débit, plus les usages sont facilités, moins les contraintes sont pesantes. Les bas débits pénalisent les innovations pédagogiques et rendent impossible l’utilisation de la vidéo ou des ressources dans le Cloud*. Le très haut débit permet d’améliorer la sécurité, facilite l’évolution vers la classe numérique et la e-administration des établissements. Le conseil général du Val d’Oise est très conscient du risque de fracture numérique, d’inégalité entre les élèves."

 

Si la technique commande le déploiement de la fibre optique, pour le Plan numérique des collèges, c’est l’inverse ; l’usage commande le matériel. Le projet d’établissement prime et le matériel est fourni pour répondre aux besoins et aux attentes des équipes administratives et pédagogiques. Mais celles-ci ont vite su exploiter ou inventer les usages des Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE). En juin, les élèves du collège Marcel-Pagnol de Saint-Ouen-l’Aumône étaient à Paris pour recevoir leur récompense du concours Onisep/Syntec Numérique, « Découvrez les métiers du numérique ». La réalisation, évidemment numérique, a valu à « Marcel-Pagnol » d’être l’un des trois collèges de France lauréats. Le collège Georgescharpak, à Goussainville, figure dans la liste des 23 « collèges connectés », labellisés par le ministère de l’éducation, ce qui leur vaudra un ensemble de contenus et services déployés en priorité. en effet, pour accompagner l’évolution des pratiques pédagogiques liées au numérique, les collèges doivent disposer de ressources adaptées. Le conseil général finance ainsi les abonnements à des bouquets numériques dont le détail est choisi par chaque collège. Il a aussi mis en place, avec ses partenaires de l’éducation nationale un site, Anper 95, où enseignants, parents et collégiens trouvent une multitude de ressources : aides aux devoirs, jeux éducatifs, exercices interactifs… certaines ressources y sont spécifiques au Val d’Oise pour en découvrir la richesse et la diversité : histoire, patrimoine, culture. de leur côté, parents et équipes administratives font un usage croissant des espaces numériques de travail (ENT), avec plusieurs dizaines de milliers de connexions journalières. Il devient donc nécessaire d’augmenter les débits. Le SDAN vient à point. Il aura un effet sur le Plan numérique des collèges qui, lui-même, avait déjà permis à une trentaine de collèges de sortir de zones blanches et de disposer d’un débit d’au moins 2 mégabit par seconde (mbit/s). 50 % des collèges ont un débit supérieur à 6 mbit/s, ce qui correspond à la moyenne actuelle de l’AdSL. Avec la fibre optique, on peut viser des connexions de 100 mbit/s. de quoi permettre à tous les usagers de se connecter sans souci.

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